France, 1942. Alors que la guerre fait rage en Europe, un groupe de femmes courageuses mène à Carcassonne un combat non moins dangereux contre les forces occupantes. Entre sabotages et secours aux réfugiés, elles luttent contre l’occupant nazi au sein de Citadelle, le nom de code de leur réseau de résistance.
Sandrine, une jeune femme intrépide, se retrouve entraînée dans ce milieu, aux côtés de sa sœur Marianne. Bientôt leur combat va se retrouver lié à un autre, bien plus ancien, mené depuis des siècles pour protéger des secrets ancestraux qui pourraient bien changer le cours de l’histoire s’ils tombaient entre de mauvaises mains.
Citadelle est un récit épique plein de courage, de passion, de loyauté et de trahison, où les héroïnes tentent l’impossible pour préserver leur patrie et les secrets enfouis depuis si longtemps.
Ce roman est le dernier volet de la trilogie du Languedoc dont j'avais beaucoup aimé les deux premiers volumes,
Labyrinthe et
Sépulcre. C'est d'ailleurs ce qui m'a poussé à l'acheter car je ne suis pas, à la base, très attirée par les histoires qui se déroulent pendant la 2ème Guerre Mondiale. Mais c'est aussi un livre qui peut se lire indépendamment des deux autres car l'histoire se suffit à elle-même. J'y ai retrouvé avec plaisir l'alternance de chapitres se déroulant dans le présent (en l'occurrence la France occupée de 1940) et dans le passé (ici la Gaule au 4ème siècle après Jésus Christ). C'était précisément cette structure narrative qui m'avait donné envie de lire
Labyrinthe en 2006, et je trouve que ça fonctionne toujours aussi bien dans
Citadelles.
C'est le récit, très vivant et très détaillé, de plusieurs jeunes femmes qui se retrouvent emportées presque malgré elles dans les tourments de l'Histoire. En voulant sauver de la noyade un jeune homme blessé, l'impétueuse Sandrine déclenche une série d'événements qui vont l'amener à rencontrer l'amour et à entrer dans la Résistance. Lucie, qui est pour moi l'autre grande figure féminine du roman, ne demandait pour sa part qu'à épouser son petit ami Max. Mais ce dernier est Juif et va très vite être déporté vers l'un des camps français, à l'heure où le Sud-Ouest n'est même pas encore occupé officiellement. Par amour et par conviction, les deux jeunes femmes et leurs amies vont braver la Gestapo et les collaborateurs français, dont le terrible Léo Authier. Celui-ci cherche à mettre la main sur un texte chrétien interdit dont les propriétés "magiques" pourraient bien influer sur l'issue du combat...
Alors, bien sûr, comme n'importe quel roman sur cette période de l'Histoire, l'issue, on la connaît. Ce qui n'empêche nullement Kate Mosse de jouer avec le destin individuel de ses personnages et, accessoirement, avec nos nerfs. La tension est palpable tout au long des pages qui ont défilé toutes seules chaque fois que j'ai eu le courage de me plonger dans ma lecture. Je ne sais pas pourquoi mais l'évocation de la Résistance, de la Gestapo, du danger et des tortures me prend facilement à la gorge. Mais, fascinée par les héroïnes, j'y suis revenue à chaque fois car je voulais savoir ce qui allait leur arriver. (Et je n'ai pas été déçue. Surprise, oui, mais pas déçue.)
Et puis, il y a l'autre grande figure du roman, celle qui fait que les livres de Kate Mosse sont toujours pour moi un régal : le Midi. A chaque page ou presque, l'auteure crie son amour pour cette région où on la suit avec bonheur. Je commence à bien connaître le coin et je n'ai aucun mal à me représenter les paysages, à imaginer les montagnes, les cigales, la terre écrasée de soleil ou encore le souffle de la Tramontane. C'est une véritable ode à Carcassonne et, au-delà, à tout le Languedoc.
Une chose est sûre, si Kate Mosse continue à nous offrir d'aussi belles héroïnes dans un aussi beau décor, je repars sans problème pour un quatrième tour !